L’action en justice de la SEC à l’encontre de Ripple fait s’effondrer le cours du XRP de plus de 30%. Partenaire historique du réseau de paiement, MoneyGram maintient néanmoins ses relations commerciales. Pour le moment.
Dès le début de la semaine, le PDG de Ripple s’efforçait de préparer le terrain. Fait inhabituel, c’est ainsi Brad Garlinghouse qui, le premier, annonçait les poursuites imminentes de la SEC à l’encontre de l’entreprise.
Le cours du XRP essuyait alors une première baisse. Celle-ci s’accentuait toutefois encore après l’officialisation de l’action en justice du régulateur de la bourse. La valeur du XRP est ainsi en fort recul depuis maintenant 4 jours consécutifs.
XRP : de 0,60 à 0,25 dollar en une semaine
Au cours des dernières 24 heures, la 3e cryptomonnaie en termes de capitalisation plonge encore de plus de 30%. Le XRP cote désormais sous les 0,25 dollar. Quelques jours plus tôt, il dépassait encore les 0,50.
Une semaine plus tôt, le XRP s’inscrivait même dans une tendance similaire à celle des principales cryptomonnaies comme Bitcoin. Le 18 décembre, le jeton de Ripple avoisinait les 0,60 dollar et le volume d’échange dépassait les 20 milliards de dollars.
Mais voilà, les poursuites de la SEC brisent totalement cet élan. Les griefs du régulateur sont, il est vrai, lourds. Celui-ci considère le token de Ripple comme un titre. Des homologues de la SEC dans d’autres pays, comme au Japon, n’assimilent pas le XRP à une security.
Aux États-Unis, ce statut fait débat depuis plusieurs années. L’ancien président de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) aboutissait à une conclusion différente de la SEC. Christopher Giancarlo estimait que le XRP devrait être « considéré comme une monnaie ou un moyen d’échange », plutôt qu’un titre.
Le XRP banni par des exchanges crypto
La SEC adopte une position très différente. L’offre de XRP « était un contrat d’investissement et donc un titre soumis aux exigences d’enregistrement des lois fédérales sur les valeurs mobilières. » Cette définition est vivement contestée par la firme. Ce sera donc à la justice de trancher.
Pour XRP, c’est en tout cas le début d’une véritable crise existentielle. Et cette incertitude, qui risque de persister, s’avère particulièrement néfaste pour le cours et les détenteurs de tokens XRP. La décision de certains exchanges de le délister ne favorise guère une stabilisation du prix.
Il s’agit pour ces acteurs d’éviter de s’exposer au risque d’être considérés comme des bourses de valeurs non enregistrées. En clair, ces exchanges, en particulier si leur clientèle est américaine, se prémunissent contre d’éventuelles sanctions.
MoneyGram, partenaire et client du réseau de paiements de Ripple, maintient lui ses relations commerciales avec l’entreprise. « MoneyGram continuera à surveiller la situation au fur et à mesure de son évolution » répond prudemment son porte-parole à CoinDesk.
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